Incapables de se départager après les matches de poules de la CAN qui se déroule actuellement en Guinée Equatoriale, guinéens et maliens ont confié leur sort à la loterie pour déterminer la deuxième équipe censée accompagner la Côte d’Ivoire en quart. Le hasard a choisi la Guinée…

Du suspense jusqu’au bout !

Revenons sur un scénario inédit ou plutôt dingue de cette CAN 2015. Déjà désigné comme l’un des deux groupes les plus relevés de la compétition, le groupe de la Côte d’Ivoire, Guinée, Mali et Cameroun n’a pas rendu la tâche facile aux impatients et autres cardiaques. Après les deux premières journées sanctionnées par des scores identiques (1-1) pour tout le monde, les 4 équipes se neutralisaient parfaitement avec chacune 2 points, 2 buts marqués et 2 concédés. Une première ! Il fallait alors attendre la dernière journée pour y voir plus clair, et là tous les scénarios d’élimination ou de qualification, c’est comme on veut, étaient envisageables y compris le tirage au sort.

Opposée au Cameroun lors de cette ultime journée, la Côte d’Ivoire s’est mise à l’abri de dénouement hors du gazon en gagnant 1-0. Maigre  score, mais suffisant pour terminer première du groupe. Dans l’autre match le Mali et la Guinée se sont neutralisés (1-1) (encore) sur le pré, mais l’équipe guinéenne va finalement s’imposer…au tirage au sort et se qualifier pour les quarts.

Pourtant, avant de s’affronter à nouveau, mais cette fois-ci dans un pot de boules numérotées, les deux entraîneurs n’ont pas caché leur frustration vis-à-vis de cette histoire de tirage au sort. Pour Kasperczak, le coach malien« il (fallait) résoudre le problème de la qualification sans que cela se fasse par tirage au sort. Il faut trouver un moyen plus sportif, plus juste »Avant d’ajouter que « cela ne (correspondait) pas à l'esprit du sport. » Son homologue guinéen Dussuyer abondait dans le même sens « Le Mali n'a pas perdu un match, tout comme nous. Personne ne mérite d'être éliminé de cette façon. »

On comprend la joie des guinéens à l’issue de ce tirage qui leur a été favorable mais en même temps on ne peut s’empêcher de penser à la déception du côté malien. Cet énième dénouement qui a forcément fait couler beaucoup d’encre devrait interpeller les dirigeants du football à revoir leurs textes.